Rester vertical
Alain Guiraudie
Léo est à la recherche du loup sur un grand causse de Lozère lorsqu’il rencontre une bergère, Marie. Quelques mois plus tard, ils ont un enfant. En proie au baby blues, et sans aucune confiance en Léo qui s’en va et puis revient sans prévenir, elle les abandonne tous les deux. Léo se retrouve alors avec un bébé sur les bras. C’est compliqué mais au fond, il aime bien ça. Et pendant ce temps, il ne travaille pas beaucoup, il sombre peu à peu dans la misère. C’est la déchéance sociale qui le ramène vers les causses de Lozère et vers le loup.
Scénario : Alain Guiraudie
Image : Claire Mathon
Son : Philippe Grivel
Montage : Jean-Christophe Hym
Image : Claire Mathon
Son : Philippe Grivel
Montage : Jean-Christophe Hym
Production : Les Films du Worso
« Faisant suite à L’Inconnu du lac (2013) et au premier roman du cinéaste (Ici commence la nuit sorti chez P.O.L en 2014), le nouveau film d’Alain Guiraudie est une remise à plat, une sorte de recommencement buissonnier, qui renoue avec la veine fantaisiste des premiers films, digressive et pastorale, tout en accusant une sorte de gravité et de sérénité, autant thématiques que cinématographiques. L’alter ego guiraudien se nomme cette fois-ci Léo (Damien Bonnard), un auteur-réalisateur sans attaches et en mal d’inspiration, quadragénaire indécis qui diffère toujours la remise d’un scénario pour obtenir les avances de son producteur. Pour préparer son nouveau film (du moins, c’est le prétexte qu’il se donne), Léo erre entre la Lozère, les marais du Poitevin, la bergerie, les causses, le loup ; entre un producteur exaspéré et une fée naturopathe dans une hutte au fond des bois ; entre la ville de Brest et un pavillon perdu sur une route de campagne dans lequel résident un vieillard ordurier et son jeune hôte, fils ou amant insolent. (…) Si Rester vertical peut occasionner quelques moments de perplexité chez le spectateur, du fait de sa sinuosité et de ses suspensions, en revanche, Guiraudie retrouve une inventivité, une liberté, un goût de la recherche et de la « fugue » avec ce film (…). » (William Lurson ; culturopoing.com)