37ᵉ édition
18-26 janvier 2025

Fellini Roma

Roma

Federico Fellini

Image Fellini Roma
© Park CIrcus
ItalieFrance
1972 Fiction 2h00
VOSTF
Rome de 1930 à nos jours vue par un de ses admirateurs, Federico Fellini. Fresque monumentale où réalité et fantasme sont étroitement mêlés.
Interprétation : Peter Gonzales Falcon, Fiona Florence, Britta Barnes, Pia De Doses, Marne Maitland, Renato Giovannoli, Elisa Mainardi

Scénario : Federico Fellini, Bernardino Zapponi
Image : Giuseppe Rotunno
Montage : Ruggero Mastroianni
Musique : Nino Rota
Production : Cinecittà Studios, Cinecittà, Rome, Lazio, Italy
Distribution : Park Circus
« Échappant à toute construction narrative classique, Fellini Roma est un film bilan pour Fellini qui revient sur son passé et interroge un présent tiraillé entre modernité et ruine des temps anciens. Si La Dolce Vita filmait la haute bourgeoisie, Fellini Roma s’intéresse plutôt à la faune grouillante de la capitale italienne. Parmi les saynètes qui prennent la forme de souvenirs reconstitués, il y en a une très impressionnante qui montre un restaurant populaire bondé en fin de journée. La scène est pleine d’une vitalité extraordinaire alors qu’en un sens rien ne s’y passe. Le récit général du film ne s’avance d’ailleurs pas vers une conclusion. Il y a des scènes de pures fantaisies (comme le défilé de mode ecclésiastique), une mise en scène du tournage qui montre Fellini lui-même au travail, une séquence presque documentaire sur la création du métro, etc. Fellini voit Rome comme une ville spectacle. Elle est pour lui une rêverie puissante et pleine de paradoxe. « Ce qui se joue là-dedans, c’est la création d’un regard omnipotent, capable de saisir à chaque instant ce qui fait l’essence du monde extérieur, à savoir son absolue hétérogénéité. Non seulement la pulsion scopique est le moteur du film, mais Fellini Roma n’a d’autre centre que ce regard, ce pouvoir de vision de l’auteur, qui organise tout ce capharnaüm autour de lui, comme si la caméra était le point focal où se répercutent tout le désordre et la trivialité du réel. » (Mathieu Macheret ; Le Monde)