Amarcord
Federico Fellini
Dans un bourg italien près de la mer, à l'heure du fascisme triomphant, les enfants traînassent, cherchant des victimes pour leurs blagues innocentes. L'un d'eux va connaître, en l'espace d'une année, une série d'expériences tour à tour drôles, savoureuses et poignantes.
Interprétation : Pupella Maggio, Armando Brancia, Magali Noël, Ciccio Ingrassia, Nando Orfei, Luigi Rossi
Scénario : Federico Fellini, Tonino Guerra
Image : Giuseppe Rotunno
Son : Oscar De Arcangelis
Montage : Ruggero Mastroianni
Musique : Nino Rota
Scénario : Federico Fellini, Tonino Guerra
Image : Giuseppe Rotunno
Son : Oscar De Arcangelis
Montage : Ruggero Mastroianni
Musique : Nino Rota
Production : F.C. Produzioni, PECF
Distribution : Warner Bros
Distribution : Warner Bros
« (...) Amarcord marque le retour de Fellini à la province, selon un mouvement de bascule permanent dans sa carrière. Pourtant, les scènes merveilleuses d'Amarcord, devenues mythiques (le paquebot illuminé, le paon, etc.) ne doivent pas abuser : la province vue par Fellini est tout à la fois un cocon protecteur et un univers étouffant. (...) Car rien ne peut arriver dans cette petite ville romagnole molle et docile sur laquelle, et c'est le constat énervé de Fellini, a pu prospérer la dictature fasciste. La visite du dignitaire mussolinien, bouffonne et tragique, est ainsi l'élément central d'Amarcord : tous les personnages du film s'y retrouvent, des notables imbéciles aux curés ridicules, en passant par des marginaux habituels au bestiaire fellinien d'autant plus inoffensifs que le reste du petit bourg est, lui, socialement bien tenu en laisse. Fellini, dans une démarche que l'on retrouvera par la suite dans ses films antitélé, nuance pourtant sa rage critique d'une profonde mélancolie. Car, malgré sa virulence, le Maestro sait bien qu'une partie de lui-même reste attachée à cette province dont il est issu : difficile de la rejeter sans s'amputer lui-même. Pour Fellini, dont l'œuvre est obsédée par la disparition du passé, les souvenirs vécus ou imaginés d'Amarcord sont ainsi une nouvelle tentative de dominer l'angoisse de la mort. » (Samuel Douhaire ; Libération)