LE JURY OFFICIEL

JURY LONGS MÉTRAGES

Né au Maroc, Robin Campillo rencontre à l’IDHEC Laurent Cantet dont il co-écrit et monte plusieurs films, L’Emploi du temps en 2001, Vers le sud en 2005 et Entre les murs, Palme d’or au Festival de Cannes en 2008 et pour lequel il reçoit le César de la meilleure adaptation en 2009. Il réalise son premier long métrage Les Revenants en 2004 avec Géraldine Pailhas, Jonathan Zaccaï et Frédéric Pierrot, qui inspire la série homonyme pour Canal+. Le scénario a été lu à Premiers Plans l’année précédente. Dans son film suivant, Eastern Boys, Olivier Rabourdin incarne un quinquagénaire qui voit sa vie basculer par sa rencontre avec un jeune de l’Europe de l’Est. Le film est présenté à la Mostra de Venise en 2013 où il est récompensé du Prix Orrizzonti du meilleur film puis reçoit de nombreux prix dans d’autres festivals internationaux et une nomination aux César pour le meilleur réalisateur et meilleur film. En 2016, il coécrit le scénario du film de Rebecca Zlotowski, Planétarium. Son troisième long métrage, 120 battements par minute interprété par Nahuel Pérez Biscayart, Arnaud Valois et Adèle Haenel, revient sur la lutte contre le sida au début des années 90 par les militants d’Act-Up Paris. En compétition officielle au Festival de Cannes en 2017, il obtient le Grand Prix du Jury. Encensé par la critique et le public, il reçoit de nombreuses récompenses dont notamment le César du meilleur film et du meilleur scénario original. Le film est vendu dans plus de quarante pays dans le monde. Son nouveau film, L’Île rouge avec Nadia Tereszkiewicz et Quim Gutiérrez, sorti en salles en mai dernier, revisite son enfance passée dans une base de l’armée française à Madagascar, au début des années 70.

Julie Roué aurait voulu devenir pilote d’avion, mais sa myopie en a décidé autrement. Après s’être essayée à la musique sous différentes formes (piano, cornemuse irlandaise, guitare, chant), elle renoue avec son goût pour les machines pleines de boutons, et se forme aux métiers du son à l’ENS Louis Lumière, avant d’étudier l’harmonie et l’orchestration. Son langage musical emprunte à la musique classique, au jazz, à l’électro, aux musiques du monde ou à la musique expérimentale, tout en revendiquant une forte influence pop. Elle a signé les musiques de Jeune femme de Léonor Serraille, Perdrix et La Fille de son père d’Erwan Le Duc, Fragile d’Emma Benestan, Une femme du monde de Cécile Ducrocq, Le Syndrome des amours passées d’Ann Sirot et Raphaël Balboni, et des séries HP (OCS), Parlement (France TV Slash, en co-composition avec François Clos) et Sous contrôle (Arte). En parallèle de son travail pour le cinéma, elle développe un univers pop en anglais (About Luke - 2019) ou en français (EP à venir en 2024). Elle est également une moitié du groupe d’electroclash Carte Contact, auteur du titre Like a Dog. Depuis 2022, elle forme avec Louise Belmas le duo electro A V I O N. Leur première création est un concert visuel intitulé Malombra, pourquoi les héroïnes meurent à la fin ?, qui mêle cinéma, théâtre, electro et chansons pop.

Zita Hanrot fait ses débuts dans le film Radiostars de Romain Lévy en 2012. Elle tourne ensuite pour François Ozon dans Une nouvelle amie, Mia Hansen-Løve dans Eden et Philippe Faucon dans Fatima. Elle remporte pour ce film le César du meilleur jeune espoir féminin en 2016. Elle enchaîne avec De sas en sas de Rachida Brakni, KO de Fabrice Gobert, Carnivores de Jérémie et Yannick Renier, Paul Sanchez est revenu de Patricia Mazuy, La Fête est finie de Marie Garel Weiss, L’Ordre des médecins de David Roux et La Vie scolaire de Grand Corps Malade et Mehdi Idir. En 2019, elle prête sa voix pour le film d’animation Les Hirondelles de Kaboul de Zabou Breitman. La même année, elle réalise son premier court métrage La Maman des poissons. Durant trois saisons, elle fait partie du casting de la série Plan cœur, diffusée sur Netflix. Au cinéma, elle est aux côtés de Sami Bouajila dans Rouge de Farid Bentoumi, de Laure Calamy dans Annie Colère de Blandine Lenoir et de Jacques Gamblin dans L’Homme debout de Florence Vignon. En 2023, elle joue dans À mon seul désir de Lucie Borleteau, présenté en avant-première à Premiers Plans. On la retrouvera cette année dans The Ballad of Suzanne Césaire de Madeleine Hunt-Ehrlich, dans Lee d’Ellen Kuras et dans le premier long métrage de Nathalie Najem, Pompeï.

Nathan Ambrosioni fait ses gammes dans le cinéma en 2014 et 2015 en réalisant deux films de genre auto-produits avec une équipe de bénévoles durant les vacances scolaires, étant encore lycéen. Ces deux projets de « vacances » vont faire le tour du monde en festivals : Bruxelles (BIFFF), Los Angeles (Screamfest), Montréal (Fantasia), Barcelone (Sitges), Londres (FrightFest)... Il change de genre en 2016 pour se lancer dans un cinéma plus intimiste. Il écrit et réalise alors un court métrage Ce qui nous reste avec Zoé Adjani dans le rôle principal. Le film est sélectionné aux festivals de Calgary et San Francisco. En 2017, il est le plus jeune à recevoir l'avance sur recette du CNC pour son premier long métrage produit Les Drapeaux de papier avec Noémie Merlant et Guillaume Gouix dans les rôles principaux. Présenté notamment au Festival Premiers Plans, le film sort en 2019. Il écrit ensuite, avec Audrey Diwan, deux films qu’il garde pour l’instant dans ses tiroirs. En 2021, il écrit, seul à nouveau, Toni, en famille et le réalise un an plus tard avec Camille Cottin dans le rôle principal. Le film, produit par Chi-fou-mi Productions, est sorti en salles en septembre dernier par StudioCanal et a réalisé plus de 300 000 entrées sur le territoire.

JURY COURTS MÉTRAGES

Lola Quivoron est née à Paris et a grandi en Seine-Saint-Denis. Elle intègre en 2012 le département réalisation de La Fémis. À l’école, elle réalise trois courts métrages primés dans de nombreux festivals : Stand, portrait d’une femme dans un stand de tir, Fils du loup, récit d’apprentissage dans un camp d’entrainement pour chiens d’attaque et Au loin, Baltimore, sur la transmission d’une passion, le cross-bitume. Ces deux derniers courts métrages ont été présentés à Premiers Plans. Lola Quivoron approfondit l’univers de la moto dans le clip Androgyne et dans son dernier court métrage Ça brûle en 2019. La même année, elle coréalise avec Antonia Buresi, Headshot, portrait documentaire d’une jeunesse européenne filmé dans le cadre d’une performance théâtrale basée sur un jeu de roulette russe. Rodeo, son premier long métrage, raconte avec une fougue brûlante la folle trajectoire de Julia, accro à la moto, dans le milieu très masculin du cross-bitume. Le film a reçu de nombreuses récompenses dont le Prix Coup de cœur du jury au Festival de Cannes 2022, dans la compétition Un Certain Regard.

Anamaria Vartolomei débute au cinéma en 2011 à l’âge de dix ans dans My Little Princess d’Eva Ionesco aux côtés d’Isabelle Huppert. Elle tourne ensuite notamment pour Riad Sattouf dans Jacky au royaume des filles en 2014, pour Ramzi Ben Sliman dans Ma révolution, présenté à Premiers Plans en 2016, et pour Trân Anh Hùng dans Éternité en 2016. Elle participe notamment au court métrage Deux rivages de Diana Munteanu et prête sa voix au court métrage d’animation Sororelle de Frédéric Even et Louise Mercadier. En 2017, elle joue dans Le Semeur de Marine Francen, et dans L’Échange des princesses de Marc Dugain. En 2020, elle tourne aux côtés de Juliette Binoche dans La Bonne Épouse de Martin Provost et aux côtés de Kacey Mottet-Klein dans Just Kids de Christophe Blanc. En 2021, elle incarne Anne, protagoniste principale de L’Événement d’Audrey Diwan. Le film remporte le Lion d’or du meilleur film à la Mostra de Venise. L’année suivante, elle obtient pour ce film le César du Meilleur espoir féminin. Cette année, elle sera à l’affiche de L’Empire de Bruno Dumont et de Maria de Jessica Palud.

Sandor Funtek fait ses débuts avec des réalisateurs tels que Abdellatif Kechiche dans La Vie d’Adèle et Jacques Audiard dans Deephan. En 2017, il joue dans Nico, 1988 de Susanna Nicchiarelli. Le film reçoit le prix du meilleur film dans la section Orizzonti à Venise. L’année suivante, il est aux côtés de Sandrine Bonnaire dans K contraire de Sarah Marx puis interprète Kool Shen dans le biopic Suprêmes d’Audrey Estrougo, sur les débuts du groupe NTM, présenté Hors compétition à Cannes en 2021. Il est nommé pour ce film au César du meilleur espoir masculin. On le retrouve ensuite devant la caméra de Ildikó Enyedi dans L’Histoire de ma femme avec Léa Seydoux. Il tourne également dans plusieurs courts métrages dont Jennah de Meryem Benm’Barek, À peine de Vincent Cappello et I and The Stupid Boy de Kaouther Ben Hania. En décembre dernier, il était à l’affiche du film Rue des dames de Hamé Bourokba et Ekoué Labitey. On le retrouvera dans le premier long métrage de Vincent Cappello Nouveau monde, présenté cette année à Premiers Plans.

JURY DIAGONALES

Esther Brejon travaille pour l’hebdo cinéma de Canal+ Faut voir ! et écrit pour les revues de cinéma Revus & Corrigés, Rockyrama et Sorociné. Membre du comité de sélection courts métrages de la Semaine de la critique, elle anime le podcast Silence elles tournent sur les femmes dans l’histoire du cinéma.

Pauline Le Gall est une autrice et journaliste indépendante (Les Inrocks, Cheek,...) qui écrit sur la littérature mais aussi sur le cinéma et les séries. Elle aime particulièrement défendre de nouvelles voix et de nouvelles écritures. Elle a notamment publié en 2022 l’essai Utopies féministes sur nos écrans : les amitiés féminines en action aux éditions Daronnes.

Pierre Charpilloz est journaliste et critique de cinéma. Membre des comités de rédaction de Sofilm et Bande à Part, il collabore également aux émissions Viva Cinéma sur Ciné+ et Court Circuit sur Arte. Il est par ailleurs auteur du livre Audrey Hepburn, une star pour tous, aux éditions Capricci et enseigne le cinéma à l’Université de Strasbourg et à l’Université Paris 8.