Une journée particulière
Una giornata particolare
Ettore Scola
8 mai 1938. Rome célèbre l'arrivée d'Adolf Hitler, venu renforcer son alliance avec Mussolini. Exclus de cette journée historique, restés seuls dans un immeuble de la banlieue romaine, Antonietta, modeste ménagère, et Gabriele, journaliste érudit et solitaire, vont se rencontrer et partager quelques heures qui marqueront leur vie...
Scénario : Ruggero Maccari, Ettore Scola
Image : Pasqualino De Santis
Montage : Raimondo Crociani
Musique : Armando Trovajoli
Image : Pasqualino De Santis
Montage : Raimondo Crociani
Musique : Armando Trovajoli
Production : Compagnia Cinematografica Champion, Canafox Films
Distribution : 450
Distribution : 450
Une journée particulière d'Ettore Scola commence par des images d'actualité qui montrent la visite officielle d´Hitler à Rome en mai 1938, puis les moments importants de cette journée, à laquelle participe allègrement la population de la capitale. Cette séquence macrohistorique relate par conséquent un épisode important des relations internationales des années 1930. Scola a lui-même vécu l'événement, et s'est inspiré en partie de ses souvenirs pour élaborer le scénario, avec Ruggero Maccari et Maurizio Costanzo : "J'étais enfant, j'avais sept ans et je faisais partie, obligatoirement, comme tous les petits Italiens, des fils de la Louve qui ont défilé sur la Via dei Fiori Imperiali. Je me rappelais la cour de l'immeuble où j'habitais, avec tous les gens qui partaient pour assister à la cérémonie, je me rappelais avoir vu Hitler" (propos recueillis par Jacques Siclier ; Le Monde). La suite du film se situe quant à elle à un niveau microhistorique. Le récit narre la rencontre, sous l'œil suspicieux de la concierge, d'Antonietta Tiberi (Sophia Loren), une femme mariée, et de Gabriele (Marcello Mastroianni), un dandy homosexuel. Les trois personnages sont les seuls à ne pas assister au défilé organisé en l'honneur du Führer et à rester dans leur appartement. La critique française évoque l'exceptionnelle qualité du film. Pour Jean De Baroncelli, "sur le fascisme quotidien, sur la sujétion à laquelle un régime totalitaire soumet les individus, sur l'ankylose des esprits que provoque toute idéologie imposée par la force ou simplement par l'utilisation systématique des mass média, on a rarement réalisé un film aussi fort" (Jean De Baroncelli ; Le Monde). » (Aurélien Portelli ; Il était une fois le cinéma)