The Look of Silence
Joshua Oppenheimer
Mention Spéciale du Jury (ex aequo) - Longs Métrages Européens//Jury Special Mention (equal) - European Feature Films//
Prix du Public - Longs Métrages Européens//Audience Award - European Feature Films//Groupe Canal + et le Conseil Général de Maine-et-Loire
Prix du Public - Longs Métrages Européens//Audience Award - European Feature Films//Groupe Canal + et le Conseil Général de Maine-et-Loire

À travers le travail de Joshua Oppenheimer, qui filme les responsables du génocide Indonésien, une famille de survivants découvre comment leur fils a été assassiné, ainsi que l'identité de l'homme qui l'a tué. Le plus jeune frère est déterminé à briser la loi du silence et la peur imposées aux survivants, dans un pays où les meurtriers demeurent au pouvoir.
Image : Lars Skree
Son : Henrik Garnov
Montage : Niels Pagh Andersen
Son : Henrik Garnov
Montage : Niels Pagh Andersen
Production : Final Cut for Real
Co-production : Piraya Film, Making Movies, Spring Films
Distribution: Wild Bunch, Esther Devos, 99 Rue de la Verrerie, 75004, Paris / Tél. : 01 53 10 42 56 / Email : distribution@wildbunch.eu / Why Not Productions, Thomas Rosso, 3 rue Paillet, 75005 Paris / Tél. : 01 48 24 24 54 / Email : thomas@whynotproductions.fr
Co-production : Piraya Film, Making Movies, Spring Films
Distribution: Wild Bunch, Esther Devos, 99 Rue de la Verrerie, 75004, Paris / Tél. : 01 53 10 42 56 / Email : distribution@wildbunch.eu / Why Not Productions, Thomas Rosso, 3 rue Paillet, 75005 Paris / Tél. : 01 48 24 24 54 / Email : thomas@whynotproductions.fr

Né en 1974 aux États Unis, Joshua Oppenheimer vit aujourd'hui à Copenhague. Diplômé d'Harvard et de la Central Saint Martins de Londres, il a travaillé pendant plus de dix ans avec les milices, les escadrons de la mort et leurs victimes afin d'explorer la relation entre la violence politique et l'imaginaire public, qui a fourni le matériel de son premier long métrage documentaire The Act of Killing (2012).
" The Act of Killing montre les conséquences de ce qui arrive lorsque l'on construit une réalité quotidienne sur la terreur et le mensonge. The Look of Silence explore ce que signifie d'être un survivant dans une telle réalité. Réaliser un film sur les survivants d'un génocide implique inévitablement de marcher sur un champ miné de clichés, qui servent pour la plupart à créer un protagoniste héroïque avec lequel on peut s'identifier, offrant ainsi la fausse assurance que, dans la catastrophe morale de l'atrocité, on n'est rien à coté des coupables.
Pour naviguer dans ce terrain miné de clichés, il faut explorer le silence lui-même. Le résultat, The Look of Silence, est, j'espère, un poème qui parle du silence qui naît de la terreur – un poème qui parle de la nécessité de briser ce silence, mais aussi du traumatisme qui vient alors même que le silence est brisé. Peut-être que ce film est un hommage au silence – un rappel au fait que même si l'on veut aller de l'avant, détourner le regard et penser à autre chose, rien ne rendra jamais entier ce qui a été brisé. Rien n'éveillera les morts. On doit s'arrêter, reconnaître les vies qui ont été détruites, faire l'effort d'écouter le silence. "
" The Act of Killing montre les conséquences de ce qui arrive lorsque l'on construit une réalité quotidienne sur la terreur et le mensonge. The Look of Silence explore ce que signifie d'être un survivant dans une telle réalité. Réaliser un film sur les survivants d'un génocide implique inévitablement de marcher sur un champ miné de clichés, qui servent pour la plupart à créer un protagoniste héroïque avec lequel on peut s'identifier, offrant ainsi la fausse assurance que, dans la catastrophe morale de l'atrocité, on n'est rien à coté des coupables.
Pour naviguer dans ce terrain miné de clichés, il faut explorer le silence lui-même. Le résultat, The Look of Silence, est, j'espère, un poème qui parle du silence qui naît de la terreur – un poème qui parle de la nécessité de briser ce silence, mais aussi du traumatisme qui vient alors même que le silence est brisé. Peut-être que ce film est un hommage au silence – un rappel au fait que même si l'on veut aller de l'avant, détourner le regard et penser à autre chose, rien ne rendra jamais entier ce qui a été brisé. Rien n'éveillera les morts. On doit s'arrêter, reconnaître les vies qui ont été détruites, faire l'effort d'écouter le silence. "