Tensions
Louise Asseray
Succession de plans fixes, qui met en images l'allumage et l'extinction de plafonniers néons, accompagnées d'une bande sonore reprenant les bruits du néon. L'enjeu de la vidéo est de représenter la tension électrique, en jouant sur une synchronisation du son et de l'image. Trois parties se distinguent dans le montage pour trois modifications visuelles différentes. Nous pouvons y retrouver la superposition, la multiplication ainsi que l'augmentation de la saturation des prises de vue. Comme l'image, le même son est transformé tout au long de la vidéo, avec des effets de vitesse ralentie ou accélérée. L'étirement propose un caractère plus lourd, plus long à l'image tandis que le rétrécissement impose une certaine forme de rapidité. Deux types de tensions sont générées: saccadée, courte, vive et régulière, traînante, monotone. Le choix de saturer la lumière à certains moments renvoie à la synthèse soustractive RVB faisant le lien entre la lumière artificielle électrique et la lumière artificielle numérique de l'écran. Finalement, le tout met en mouvement l'immatérialité électrique et lumineuse et joue de ses irrégularités qui, associées au son, amplifient la perception.
TALM Angers