37ᵉ édition
18-26 janvier 2025

Tehroun

Nader Takmil Homayoun

Grand prix du jury - Long métrage français//Grand jury prize - French feature films//CINECINEMA
Image Tehroun
FranceIran
2009 Fiction 1h35
Ibrahim a quitté sa province et sa famille pour tenter sa chance à Téhéran. Mais dans cette jungle urbaine où tout se vend, tout s'achète, le rêve peut rapidement virer au cauchemar. Mêlé à un trafic de nouveaux-nés, Ibrahim plonge dans les bas-fonds de la ville, à Tehroun, là où cohabitent prostituées, mendiants et mafieux en tout genre. Un film noir qui dresse un portrait au vitriol de l'Iran d'aujourd'hui.
Interprétation : Ali Ebdali, Sara Bahrami, Farzin Mohades, Missagh Zareh
Scénario : Nader T. Homayoun
Image : Rémi Mazet
Montage : Jean-Philippe Gaud
Musique : Stéphane Lebellec, Christophe Julien
Production : Caroline Bonmarchand // 7 bis rue Geoffroy Marie 75009 Paris // Tel : +33 (0) 1 48 00 02 35 // Email : caroline@avenubprod.com
Distribution: Haut et Court // 38, rue des martyrs 75009 Paris, France //
Tel : +33 (0) 1 55 31 27 27 / Fax : +33 (0) 1 55 31 27 28 // Email : distribution@hautetcourt.com
Ventes internationales: Memento Films International // 6 Cité Paradis 75010 Paris, France // Tel : + 33 1 53 34 90 20 / Fax : +33 1 42 47 11 24 // Email : sales@memento-films.com
Nader T. Homayoun est né à Paris en 1968. Il se rend pour la première fois en Iran pendant la Révolution Islamique et y réside durant quelques années. En 1993, il est accepté au département réalisation de la fémis à Paris. Présenté au festival de Venise pour son court-métrage C'est pour bientôt (2000), il réalise en 2005 le documentaire Iran, une révolution cinématographique, une histoire de l'Iran contée à travers son cinéma national, et qui fut présenté à de nombreux festivals internationaux. Tehroun est son premier long métrage " D'origine iranienne, j'ai longtemps vécu en France mais j'ai grandi à Téhéran et je souhaitais que cette première réalisation reflète cette double appartenance (...).De l'écriture au tournage jusqu'à la postproduction, j'ai décidé de collaborer en binôme avec des équipes françaises et iraniennes. Faire un film sur Tehroun et non pas sur Téhéran, là résidait la gageure. Parce qu'il y a Téhéran, la capitale de l'Iran, la face officielle du pays, le lieu où s'étale la modernité de la pétromonarchie. Mais il y a aussi Tehroun, le Téhéran des bas-fonds, la ville invisible que l'on tente de masquer (...) Téhéran n'est pas une vieille ville. Elle a à peine 200 ans. C'est pourtant à Téhéran que le rêve iranien s'incarne : le lieu où tout peut arriver, où l'on rêve encore d'un avenir radieux et de lendemains qui chantent. Ibrahim, le personnage principal est un héros ordinaire. Il mène un double jeu et nage dans le mensonge (...). Le double jeu est d'ailleurs l'une des constantes du film et caractérise chaque personnage (...), à l'image finalement d'une population qui elle aussi préfère cacher son jeu pour se défouler le soir venu dans les fêtes privées. Tehroun est un film noir, noir par le regard qu'il porte sur la société iranienne, noir par l'issue qu'il offre à ses protagonistes. Tehroun est donc un film de genre et poursuit une certaine aspiration au réalisme qui lui donne une teinte parfois quasi documentaire. (...) Le lien entre les personnages et l'espace est si fort que le fatalisme social, véritable prison qui enferme chaque personnage dans sa situation, se reflète dans le filmage de la ville qui n'offre aucun plan large et d'où sort une atmosphère d'oppression. Tehroun ne pourra hélas jamais être diffusé en Iran. Les thématiques abordées comme la prostitution, les trafics de tout genre, les diverses mafias, (...) sont d'autant de thèmes qui froissent la sensibilité des autorités et qui écornent les images officielles. "