38ᵉ édition
17-25 janvier 2026

My Name is Joe

Ken Loach

Image My Name is Joe
Royaume-UniAllemagneFrance
1998 Fiction 1h45
Joe vit à Glasgow. Il est au chômage depuis trop longtemps. Son existence était un enfer à cause de l'alcool et, peu à peu, il a perdu contact avec la société. Pourtant, après des années passées à boire, Joe a surpris tous ceux qui le fréquentaient encore. Il a arrêté de boire et a retrouvé son énergie, qu'il met désormais au service d'une équipe de football amateur. Un jour, en se rendant au domicile de l'un des joueurs, il fait la connaissance de Sarah, une charmante assistante sociale, dont il s'éprend aussitôt.
Interprétation : Peter Mullan, Louise Goodall, Gary Lewis, Lorraine McIntosh, David McKay, Anne-Marie Kennedy
Scénario : Paul Laverty
Image : Barry Ackroyd
Son : John Hayward
Montage : Jonathan Morris
Musique : George Fenton
Production : ARD Degeto Film, ARTE, Alta Films, Channel Four Films, Diaphana Films
Distribution: Sixteen Films
« Ken Loach s'est toujours passionné pour la classe ouvrière. Des sans-abri aux sans-papiers en passant par les sans-emploi et les sans-enfant (comprendre privés de leurs enfants comme dans Ladybird), il s'intéresse cette fois au personnage de Joe auquel il ne reste guère plus que le nom. Or, s'il puise toujours son inspiration à la même eau trouble de la misère des plus démunis, son regard n'est plus dirigé vers l'ennemi politique de toujours (le système socio-économique hérité du thatchérisme) mais contre une figure plus folklorique du délabrement social : la mafia locale. Autrement dit, une organisation parallèle bâtie sur le modèle féodal qui, au moyen de malversations diverses, exerce une autorité parfaitement illicite mais forte dans certains milieux populaires. Ce commerce, on le devine, place l'homme dans un monde où seule la loi du plus fort prévaut. Sans protection policière, sans argent, sans refuge parce que lui-même dans l'illégalité (Sabine) ou frappé du sceau de l'infamie carcérale (Liam), l'individu n'a d'autre solution que de se soumettre ou encore, traqué comme Liam, de disparaître. Il reste alors prisonnier de son milieu (ou du “milieu“) qui est un territoire appartenant à un seigneur tout puissant qui soumet les autres à une pression physique constante. » (transmettrelecinema.com)