Merveilles à Montfermeil
Jeanne Balibar
Joëlle et Kamel font tous deux partie de l'équipe municipale de la nouvelle Maire de Montfermeil, Emmanuelle Joly, mais ils sont en instance de divorce. Toute l'équipe travaille à la mise en œuvre d'une nouvelle et très surprenante politique, dont la pierre angulaire est la création de la « Montfermeil Intensive School of Languages ». Tandis que la ville change et prospère, Joëlle et Kamel se chamaillent…. Mais à l'occasion de la Fête de la Brioche, leur amour peut-il renaître ?
Scénario : Jeanne Balibar, Camille Fontaine
Image : André Chemetoff
Son : Mathieu Villien
Montage : Caroline Detournay
Musique : David Neerman
Image : André Chemetoff
Son : Mathieu Villien
Montage : Caroline Detournay
Musique : David Neerman
Production : Rectangle Productions
« Ce film très farceur et espiègle ne prend jamais vraiment le ton d'une satire. Il est trop honnête pour cela. Il n'attaque pas tellement, se moque à peine, parce qu'il veut surtout inventer, tenter des choses (...). Jeanne Balibar, qui réalise ici son premier film seule (en 2013, elle avait cosigné avec Pierre Léon Par exemple, Electre, à l'humour très proche), applique à elle-même et à ses acteurs les principes de liberté collective et individuelle que prônent ses personnages. En d'autres termes, l'utopie exposée dans son scénario est rendue tangible par l'expérience de son tournage, que l'on perçoit comme un défoulement perpétuel où les acteurs donnent tous le sentiment de s'amuser comme des petits fous sans rien s'interdire, ce qui nous vaut quelques scènes étonnantes de loufoquerie, dont un inoubliable pétage de plombs d'Emmanuelle Béart. Le pari du film pourrait être de démontrer que toute organisation politique est théâtrale et zinzin, et qu'entre celle que l'on voit sur l'écran et celle qui nous dirige, il n'y a pas photo en termes d'invention, de générosité et d'énergie roborative. Loin du réalisme âpre et sociologique des Misérables de Ladj Ly, réalisé à peu près au même moment dans la même ville et auquel Balibar a d'ailleurs contribué, Merveilles à Montfermeil renoue avec un certain cinéma utopique des années 70, lorsque l'on prônait l'idée que tout film politique doit inventer une forme conforme à ses aspirations. » (Marcos Uzal ; Libération)