37ᵉ édition
18-26 janvier 2025

L'Étage du dessous

Un etaj mai jos

Radu Muntean

Image L'Étage du dessous
© Epicentre Films
RoumanieFranceSuède
2015 Fiction 1h33
En rentrant chez lui, Pãtrașcu perçoit derrière une porte au deuxième étage de son immeuble les bruits d'une violente dispute amoureuse. Quelques heures plus tard, le corps d'une femme est découvert. Ses soupçons se portent sur Vali, le voisin du premier. Et pourtant Pãtrașcu ne se rend pas à la police… même lorsque Vali commence à s'immiscer dans sa vie et dans sa famille.
Interprétation : Teodor Corban, Iulian Postelnicu, Oxana Moravec, Ionut Bora, Ioana Flora, Vlad Ivanov
Scénario : Alexandru Baciu, Radu Muntean, Razvan Radulescu
Image : Tudor Lucaciu
Montage : Andu Radu
Musique : Electric Brother, Cristian Stefanescu
Production : Bleck Film & TV AB
Distribution : Epicentre
« Pas de psychologie des affres de la culpabilité, comme l'on peut tout d'abord s'y attendre. Pas de procès non plus de l'indifférence et de la lâcheté, comme pouvait le faire Lucas Belvaux à l'encontre de ses 38 témoins. Après le drame, Pãtrașcu mène la même vie qu'auparavant. Il continue de parcourir la ville pour remplir des formulaires, faire contrôler des véhicules, répondre au téléphone. C'est plutôt sa conscience qui est affectée, comme un château assiégé, en proie aux doutes : il s'agit moins de s'intéresser à la culpabilité du présumé tueur que de faire surgir la voix intérieure du « complice » involontaire. Voix donc, mais Radu Muntean excelle aussi à décrire, par l'attention porté au langage du corps de son interprète, ce bouleversement qui touche physiquement Pãtrașcu au quotidien. Le film est à l'image de ce travail répétitif et méticuleux : il colle aux gestes et aux déplacements du témoin malgré lui avec un système formel tout aussi rigoureux. Dans une économie de moyens formels comme financiers (le film a été tourné en vingt-cinq jours), le film fait de Pãtrașcu, qui est de tous les plans, une figure nette et stoïque qui se détache sur un décor gagné par le flou. » (Raphaëlle Pireyre, Morgan Pokée ; critikat.com)