Le Charme discret de la bourgeoisie
Luis Buñuel

Six amis de la haute bourgeoisie tentent de dîner ensemble. Mais à chaque fois qu'ils se mettent à table, un incident se produit et vient perturber le cours de leur repas, ou le rend impossible... Le principe d'un repas, toujours manqué et ajourné, fonctionne comme le fil conducteur de l'histoire.
Interprétation : Fernando Rey, Paul Frankeur, Delphine Seyrig, Bulle Ogier, Jean-Pierre Cassel, Stéphane Audran, Julien Bertheau, Claude Piéplu
Scénario : Luis Buñuel, Jean-Claude Carrière
Image : Edmond Richard
Son : Guy Villette
Montage : Hélène Plémiannikov
Scénario : Luis Buñuel, Jean-Claude Carrière
Image : Edmond Richard
Son : Guy Villette
Montage : Hélène Plémiannikov
Production : Serge Silberman, Greenwich Film, Jet Film, Dean Film
Distribution: Tamasa Distribution
Distribution: Tamasa Distribution
Buñuel ne condamne pas la bourgeoisie, ni même ne la critique. A ceux qui seraient tentés de penser le contraire, le cinéaste répond : " Ce n'est pas une satire. Je crois que c'est le film où il y a le plus d'humour tendre. Je n'ai pas cherché non plus à ce que les gens rient aux éclats du début à la fin." Le cinéaste s'est toujours montré sceptique vis-à-vis de l'analyse et de l'interprétation de ses films. Il s'accommode donc parfaitement d'un récit minimal, qui fourvoie le spectateur en cultivant l'ambiguïté et la surprise. Ainsi, les rêves s'inscrivent dans le film comme des éléments de la réalité : " Les rêves sont une prolongation de la réalité, de l'état de veille. Dans un film ils n'ont de valeur que si vous n'annoncez pas : " Ceci est un rêve ", parce qu'alors le public se dit : " Ah, c'est un rêve, alors c'est sans importance ". Ca déçoit le public. Et le film perd de son mystère, de son pouvoir d'inquiéter. " (Luis Buñuel)