La Vie de Bohême

" En adaptant le roman d'Henry Murger, le projet de Kaurismäki était de faire un " mauvais film qui mettrait la grande foule en état de rage " et la pousserait par dépit à se ruer vers l'œuvre originale, éclipsée par le succès de l'opéra de Puccini. (...) Kaurismäki reprend en l'épurant la trame de Murger. Un mélo comme il les affectionne, déniaisé, dégraissé des couches les plus larmoyantes du pathos. (...) Dans La vie de bohème, c'est au contraire l'humour qui congédie les mouchoirs. Un humour fait de boutades incongrues et de saillies pince-sans-rire " (C.J. Philippe). "Tous mes personnages sont à leur manière des artistes de la dignité. Dans La vie de bohème, aucun de mes héros n'accepte de vendre son art, de vendre son âme. Tous refusent le pacte de Faust. C'est leur façon de survivre " (A. Kaurismäki).