Huit fois debout
Xabi Molia
Elsa vit de petits boulots : la nuit, elle nettoie des bus dans un dépôt déserté ; le jour, elle veille en somnolant sur l'enfant d'un jeune couple aisé. Dans l'espoir de décrocher un véritable emploi, elle se présente à des entretiens d'embauche qui tournent au désastre. Mathieu, son voisin de pallier, enchaîne lui aussi les entretiens avec un art consommé du ratage. Un jour, Elsa est mise à la porte de son studio.
Interprétation : Denis Podalydès, Julie Gayet
Scénario : Xabi Molia
Montage : Sébastien Sarraillé
Image : Martin de Chabaneix
Son : Benjamin Rosier
Scénario : Xabi Molia
Montage : Sébastien Sarraillé
Image : Martin de Chabaneix
Son : Benjamin Rosier
Production : Moteur S'il Vous Plaît, Christie Molia // 9 rue Réaumur, 75003 Paris, France // Tel : +33 1 40 26 07 74 // Email : cmolia@msvp-prod.com
Xabi Molia, 31 ans, entre en littérature avec Fourbi (2000), un premier roman publié chez Gallimard. Après des études de lettres à l'Ecole Normale Supérieure, il poursuit sa carrière de romancier et entreprend de réaliser ses premiers courts métrages, déjà produits par sa sœur Christie Molia. En 2007 il tourne S'éloigner du rivage avec Julie Gayet, qui interprète déjà le personnage d'Elsa, qu'on retrouve dans Huit fois debout. Xabi vit aujourd'hui à Paris, où il partage son temps entre la réalisation et l'écriture. " Dans Huit Fois Debout, je voulais raconter l'itinéraire d'une femme qui se cherche une place dans la société, c'est-à-dire à la fois un lieu pour vivre et une fonction à occuper. À bien des égards, Elsa est une "sans" : sans emploi, sans logis, sans pedigree et sans enfant, puisqu'elle n'a pas la garde de son fils. C'est cette précarité que j'ai souhaité filmer, entre la volonté farouche de se battre pour exister et l'envie, écrasante parfois, de lâcher prise, de tout quitter. Si un spectateur avait, à la fin de mon film, le sentiment d'avoir accompagné, comme on l'escorte, un personnage à la fois étranger et proche, de s'être perdu avec Elsa plutôt que de l'avoir regardée sombrer, alors j'aurais le sentiment d'avoir réussi mon projet. Pour moi, le cinéma n'est pas un laboratoire d'observation, ni un balcon d'où contempler le bas monde. C'est une expérience d'empathie avec ceux que nous ne sommes pas, mais qui sont là, toujours, non loin de nous. " (X. Molia)