37ᵉ édition
18-26 janvier 2025
Image Fenêtre sur cour
© Park Circus
États-Unis
1954 Fiction 1h52
VOST
D'après la nouvelle de Cornell Woolrich
L.B. Jefferies, reporter, est immobilisé à son domicile à la suite d'un accident. Malgré les visites de Lisa, sa fiancée, et de Stella, l'infirmière, il s'ennuie. Pour tuer le temps, il installe un téléobjectif devant sa fenêtre et observe les allées et venues de ses voisins. Lors d'une nuit d'orage, le tonnerre le réveille et c'est ainsi qu'il découvre le comportement bizarre de Monsieur Thorwald, un représentant de commerce, dont la femme malade, clouée au lit, a disparu. Il est intrigué à un point tel qu'il le croit meurtrier de sa femme…
Interprétation : James Stewart, Grace Kelly, Wendell Corey, Thelma Ritter, Raymond Burr, Judith Evelyn
Scénario : John Michael Hayes
Image : Robert Burks
Montage : George Tomasini
Musique : Franz Waxman
Production : Alfred J. Hitchcock Productions
Distribution : Park Circus
« Fenêtre sur cour est un des films préférés d'Alfred Hitchcock, qui mêle, à travers cette étude d'un cas typique de voyeurisme, réflexion sur l'amour et sur le cinéma. Comme le note François Truffaut, tous les voisins qu'observe Jefferies (James Stewart) ont pour point commun l'amour : couple qui se dispute, jeunes mariés qui passent leurs journées au lit, ménage sans enfant qui a reporté son amour sur un chien, danseuse qui s'exhibe et que les hommes désirent, etc. Figures du désir ou de la pratique amoureuse, qui renvoient le personnage principal à son propre problème : épousera-t-il ou non Lisa (Grace Kelly) ? (…) Jeff, photographe reporter est habitué à saisir des images de la réalité et devient naturellement, alors qu'il est limité dans ses déplacements, un voyeur traquant son entourage. Mais si Hitchcock fait en sorte que l'activité de Jeff soit jugée négativement, il rappelle aussitôt que le spectateur lui-même prend plaisir à regarder ce que le personnage regarde et que, bien pire, il observe le voyeur en pleine activité. On en revient alors à la phrase de Claude Chabrol et Eric Rohmer (Un homme regarde et attend, pendant que nous regardons cet homme et attendons ce qu'il attend) mettant le spectateur dans le même état d'attention et d'attente que le personnage principal. » (Frédéric Strauss)