37ᵉ édition
18-26 janvier 2025
Image In the Mood for Love
© The Jokers
Hong-KongFrance
2000 Fiction 1h38
VOST
Hong Kong, 1962. Mme Chan loue une chambre chez Mme Suen. Le même jour et sur le même palier s'installe M. Chow. Leurs conjoints sont souvent absents. Un jour, M. Chow et Mme Chan découvrent que leurs époux sont amants. Blessés, ils se fréquentent alors de plus en plus et développent eux aussi une liaison…
Scénario : Wong Kar-Wai
Image : Christopher Doyle, Pun-Leung Kwan, Ping Bin Lee
Son : Li Chi Kuo, Shiang-Chu Tang, Duu-Chih Tu
Montage : William Chang
Musique : Michael Galasso, Shigeru Umebayashi
Production : Jet Tone Production, Block 2 Pictures, Paradis Films
Distribution : 299
« Tout ça n'aura été qu'une parenthèse, un rêve qui ne pouvait durer, et pourtant le sentiment éternel qu'ils ne vivront plus jamais rien d'aussi beau. Lorsque M. Chow (Tony Leung) emménage à côté de chez Mme Chan (Maggie Cheung), les dés sont déjà jetés. Ils sont mariés, et pourtant si seuls. Le mari de Mme Chan est toujours en voyage d'affaires, l'épouse de M. Chow toujours partie. En réalité, les deux époux absents se voient et s'aiment en cachette. In the Mood for Love raconte l'histoire de ceux qui restent. Ils restent dans la rue, dans leur cuisine ou sous le porche qui les protège de la pluie. Ils restent car il le faut : la société le dicte, les voisins les regardent. Alors quand ces deux solitudes se rencontrent, elles se comprennent. De deux âmes esseulées naît un couple interdit et pur. In the Mood for Love est un film consacré à la beauté hallucinante de ses acteurs. Personne n'est plus classe que Tony Leung fumant une cigarette en portant élégamment la chemise. Personne n'est plus éclatante que Maggie Cheung dans l'une de ses dizaines de robes à motifs parfaitement ajustées à ses hanches, qu'elle porte même pour aller chercher une soupe de sésame au marché de nuit. (…) Tout est caché ou diffus dans le film de Wong Kar-Wai : l'amour, le visage de l'autre, le mensonge. Le cadre est constamment bouché car les personnages sont en apnée. Les alcôves et les couloirs les étouffent. Il y a ce plan saisissant de Chow, assis dans la cuisine avec son cuiseur à riz dans les mains, encore une cigarette au bec, qui ne fait rien ; une vie à attendre, une vie à espérer, mais à espérer quoi ? (…) » (Alexandre Mathis ; revusetcorriges.com)