38ᵉ édition
17-25 janvier 2026
Image Diamant Noir
FranceBelgique
2015 Fiction 1h50
Pier Ulmann vivote à Paris, entre chantiers et larcins qu'il commet pour le compte de Rachid, sa seule "famille". Son histoire le rattrape le jour où son père est retrouvé mort dans la rue, après une longue déchéance. Bête noire d'une riche famille de diamantaires basée à Anvers, il ne lui laisse rien, à part l'histoire de son bannissement par les Ulmann et une soif amère de vengeance. Sur l'invitation de son cousin Gabi, Pier se rend à Anvers pour rénover les bureaux de la prestigieuse firme Ulmann. La consigne de Rahid est simple : « Tu vas là-bas pour voir, et pour prendre. » Mais un diamant a beaucoup de facettes…
Interprétation : Niels Schneider, August Diehl, Abdel Hafed Benotman, Han-Peter Cloos, Raphaële Godin, Raghunath Manet, Jos Verbit, Guillaume Verdier, Hilde Van Mieghem
Scénario : Arthur Harari, Vincent Poymiro, Agnès Feuvre
Image : Tom Harari
Son : Ivan Dumas, Pieter Deweirdt, Alek Goosse
Montage : Laurent Sénéchal
Production : © LFP-Les Films Pelléas / Savage Film / Frakas Productions / France 2 cinéma / Jouror Productions
Distribution: Ad Vitam Distribution
Né à Paris en 1981, Arthur Harari a fait des études de cinéma à l'Université. Il réalise plusieurs courts et moyens métrages, dont La Main sur la gueule en 2007, qui a reçu de nombreuses récompenses dont le Grand Prix du Festival de Brive et le Lutin du meilleur court métrage, et tout récemment Peine perdue, Grand Prix court métrage au Festival Entrevues de Belfort 2013. Il est occasionnellement acteur (La Bataille de Solférino de Justine Triet en 2013). Diamant noir est son premier long métrage.

Diamant noir est le récit d'une vengeance familiale, dans un milieu qui n'a étonnamment jamais été le cadre central d'un film de fiction : le quartier diamantaire d'Anvers. La découverte de ce milieu a été un déclencheur puissant, car j'y ai trouvé une matière d'une richesse inattendue, mêlant cosmopolitisme et histoires familiales complexes, sagas artisanales et capitalistes, et surtout passion pour un objet proprement fascinant : le diamant. Je me suis appuyé sur cette matière réaliste pour tenter de faire un film ample et romanesque, utilisant les données du film de genre jusque dans ses résonances tragiques. Le film noir est un moyen excitant pour dépeindre dans le même temps une réalité spécifique et un parcours individuel tragique. Si j'ai ancré ce parcours dans le cadre d'une famille, c'est que la question de l'imaginaire mythique, qui me passionne, y est centrale. Chaque famille s'incarne dans un récit ayant valeur de mythe pour celui qui en hérite. Vue sous cet angle, une famille n'est pas une cellule close, ayant pour seul horizon ses propres codes et névroses. Au contraire, elle entretient un rapport passionnant et complexe au monde. Pour le héros du film Pier Ulmann, le mythe avec lequel il se débat est autant une aliénation qu'une force potentielle. C'est ce combat, mêlant aveuglement et délivrance, que j'ai voulu raconter dans Diamant noir.