Comédienne, chanteuse, réalisatrice, Jeanne Balibar est une figure au phrasé reconnaissable entre tous. D’abord pensionnaire de la comédie française, elle marque les esprits au Festival d’Avignon en Elvire dans le Dom Juan de Molière. Sa carrière au théâtre se poursuivra pour Olivier Py ou encore le metteur en scène allemand Frank Castorf avec lequel elle travaille depuis 2012.
Dès 1992, elle commence sa carrière cinématographique dans La Sentinelle d’Arnaud Desplechin avant d’être le rôle-titre de J’ai horreur de l’amour (1997) de Laurence Ferreira Barbosa puis c’est Dieu seul me voit (1998) de Bruno Podalydès ou encore Va savoir (2001) de Jacques Rivette. Elle tourne pour Jean-Claude Biette, Olivier Assayas, Raoul Ruiz, Pedro Costa, Ladj Ly ou encore Apitchapong Weerasethakul.
Actrice dans plus de soixante films, elle n’hésite pas à alterner rôles principaux et secondaires avec un goût aventureux pour les projets qui lui sont proposés. Elle fut un temps considérée comme une actrice fantasque et insaisissable alors que l’on retrouve dans ses rôles quelque chose de l’ordre du défi, une franchise face aux hommes doublée d’une certaine malice.
Elle remporte en 2018 un César pour son rôle dans Barbara de Mathieu Amalric où elle joue le rôle d’une actrice se préparant à incarner la célèbre chanteuse. Engagée, elle profitera de cette lumière pour rappeler la difficulté des femmes de plus de quarante ans à avoir des rôles de premiers plans.
Au théâtre Le Quai, elle sera présente pour Les Historiennes, une pièce qu’elle met en scène et dans laquelle elle joue. Au Festival, elle viendra présenter plusieurs séances comme autant de moment d’une carrière libre et audacieuse.
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