Isabelle Huppert tourne avec de grands cinéastes dès les années 1970 (Bertrand Tavernier, Claude Sautet, Bertrand Blier). En 1978, elle devient la muse de Claude Chabrol avec Violette Nozière, et collabore avec ce dernier à de nombreuses reprises. Son (premier) prix d’interprétation à Cannes lui vaut des propositions internationales et elle enchaîne des choix de films pas toujours consensuels chez des cinéastes aussi divers que Michael Cimino, Liliane de Kermadec, Jean-Luc Godard, Maurice Pialat, Hal Hartley, Werner Schroeter et tant d’autres.
Ses prises de risque et ce goût pour l’aventure l’amènent à tourner avec des cinéastes de tous les horizons en continu (récemment le coréen Hong Sang-Soo, la chilienne Valeria Sarmiento ou encore le norvégien Joachim Trier). Dans ses films avec Chabrol comme dans d’autres de ses grands titres, Isabelle Huppert interprète des personnages à la quête d’un idéal impossible, quitte à sombrer dans une forme de folie. La quintessence du jeu d’Huppert, sa spécificité, est une distance entre ses personnages et les évènements auxquels il est confronté, une forme d’impassibilité qui crée un trouble psychologique opaque.
Actrice réputée et admirée, Isabelle Huppert a reçu de nombreuses récompenses à travers le monde dont deux César, deux prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes et un Golden Globes. Présente au Festival Premiers Plans aux côtés de Serge Bozon et Romain Duris en 2018 pour Madame Hyde, en ouverture, Isabelle Huppert prend cette fois-ci ses marques à Angers pour rencontrer le public angevin.
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